VUES DE L'EXPOSITION ÉVOLUTIVE !
La scénographie évolue en fonction des dépôts des œuvres qui ont lieu chaque semaine.
On pousse les murs, on ouvre les caves ! Les œuvres et les textes s'articulent et se rencontrent au fil du temps.
Fondation espace écureuil : le public fait l'expo !
La Fondation lance un appel à participation et demande au public de lui confier ses œuvres préférées. Voici la règle de ce jeu inversé.
Sylvie Corroler, directrice du lieu, précise le fond du projet : « On reproche souvent au milieu de l'art contemporain un certain entre soi. Cette fois, l'idée est de ne pas donner à voir des œuvres sélectionnées par les professionnels mais de proposer au public de choisir les œuvres qui seront exposées et de nous expliquer leur choix ».
Les participants sont invités à déposer à la Fondation une œuvre d'art qui les accompagne dans la vie, ou en ce moment. Ça peut être une œuvre qu'ils possèdent ou une reproduction. Comme la Fondation est un lieu d'art contemporain, ce devra être une œuvre postérieure à 1960, date convenue en histoire de l'art pour faire démarrer cette période chronologique. Leur dépôt devra être accompagné d'un texte pour expliquer leur choix. « Nous ne voulons pas de textes d'historien ou de connaisseur, mais des textes subjectifs qui permettent au public d'être renvoyé à lui même. La question à se poser n'est pas « qu'est-ce que l'artiste a voulu dire ? » mais
« qu'est-ce que cette œuvre m'apporte à moi ?».
L'équipe de la Fondation au sens large amorce le mouvement ; elle invite le public à la rejoindre en déposant œuvres et textes dès le 9 janvier pour un démarrage de l'exposition le 15 janvier. Chaque semaine, les participants peuvent déposer leurs œuvres lors d'un moment d'échange convivial. Une rotation se fera tout au long de l'exposition en fonction des œuvres confiées.
Mais au fait, qu'est-ce qu'une œuvre d'art ? La précision s'impose : « Une œuvre est une pensée, émise par l'artiste, mise en forme par lui et donnée à voir au public. Une œuvre dont la forme et les matériaux qui la composent « explosent » les règles de l'art classique et moderne (mais qui peut aussi être dans la tradition picturale) et qui est proposée au public en tant qu'expérience à vivre et non plus seulement en tant qu'objet à admirer ».
Maëva Robert, pour Parcours des arts, décembre 2014