22 octobre 2020 - 6 mars 2021
Décillement : n. m. fait de se déciller.
Déciller, dessiller : v. transitif (XIIIe) 1. Ancien : découdre les paupières d'un faucon, d'un oiseau de proie. - P. ext. : séparer les paupières qui étaient jointes.
2. Au sens figuré, courant. Déciller les yeux de quelqu'un : l'amener à voir, à connaître ce qu'il ignorait ou voulait ignorer. - Rare : déciller quelqu'un.
Se déciller (emploi pronominal) : prendre conscience de la réalité, de la vérité.
Patricia Combacal tient un journal "intime", accessible au public, via son site web. Il se déroule à la verticale, mois après mois, année après année. Il rassemble toutes choses qui décillent son regard : ses propres photographies, celles d'autres, connus ou anonymes, ses aquarelles, ses mots, d'autres mots entendus, ceux écrits par d'autres...
Les espaces de la Fondation recevront ce "déroulé", ce mélange de mediums : des images encadrées, mais aussi des mots, des dessins éphémères, directement réalisés sur les murs, des objets aussi (une collection de toutes petites mains...), il y aura du son, des voix qui racontent, les mots lumineux en néon, d'autres choses, mais nous ne savons pas encore tout.
Ce sera une exposition autour d'un sujet cher à Patricia Combacal : le manque, la dépendance à ce manque.
Nous grandissons, avançons dans la vie et toutes les choses de l'enfance, de l'adolescence ne sont plus que des souvenirs : les doux surnoms que nous donnaient nos parents, les mots de nos grands-parents, nos corps se constituant, nos parfums se cherchant... Les souvenirs modifient toutes choses vécues et nous accompagnent dans cette éternelle reconstruction de soi.
Patricia Combacal participait à l'exposition « Va dans ta chambre » (la chambre des tiroirs à secrets). L'idée de cette exposition est venue de cette première expérience partagée à la Fondation et de la vie de son site web.
Cette exposition sera le support du prochain projet pédagogique.
Les Dissections sauvages, vidéos d'analyses d'œuvres de l'exposition
Interview de Patricia Combacal : Sylvie Corroler, directrice de la Fondation
Vidéo : François Talairach
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De ne pouvoir imaginer que tu me rendras visite. Tu ne l'aurais probablement pas fait, mais l'imaginer m'était précieux.
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Un jour, deux jours, trois jours, et de quatre pour atteindre quarante : jusqu'à quand nous manquerons-nous ?
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Je repense aux endroits où j'ai aimé marcher avec toi : dans les rues de Lisbonne en plein juillet, à l'aplomb des falaises en Ecosse, le long des rizières scintillantes à Teshima, dans Venise la nuit. Je pense aussi aux endroits où nous irons marcher à nouveau, bientôt, bientôt.
Patoumi# 10
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Et scruter l'horizon de cette peau que j'adore.
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Me manquent les odeurs.
L'odeur du bureau fatigué à la fin de la journée, les rails chauds du métro parisien, les pivoines pour le bouquet.
Ton parfum. Ton odeur.
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La lumière vide
rasant le mur
de la chambre.
Vincent Fleury#24
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- Je trouve que les rêves changent. Cette nuit, des plongeons, des courses, de grandes marches en montagne...
-Tu avais l'habitude d'en faire ?
- Non.
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- Qu'est-ce qui te manque le plus ?
- Les robes.
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- Ce qui me manque le plus ?
Sa voix à mon oreille.
J'ai essayé tous les coquillages.
Patricia Combacal#44
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Toutes les fleurs se jettent dans la mer.
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Je ne prendrai pas le train qui passe là, quelque part...
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#dernier jour
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